jeudi 14 octobre 2010

Fin de voyage

J’écrivais le 7 mai dernier, dans mon premier billet, que l'important c'est le voyage, pas la destination. Sans but précis, j’ai en effet partagé au fil des semaines mes idées en lien avec la simplicité et j’ai eu le plaisir de voir mon lectorat s’accroître lentement mais sûrement, y compris dans des pays non francophones! Mais après un peu plus de cinq mois, je sens que mon inspiration et ma motivation s’effritent. Je dois déployer un plus grand effort pour trouver des sujets à aborder et je sens que mes billets sont de plus en plus déconnectés de ma propre réalité. Également, je ne sais pas si ce que je dis est aidant ni s’il y a encore des choses qui n’ont pas été dites. Je reviendrai peut-être un jour avec un autre blogue ou encore un site web, mais pour le moment, je vais me retirer de la blogosphère afin de me ressourcer et clarifier mes objectifs personnels et professionnels. Merci de votre intérêt soutenu pour la simplicité et la croissance personnelle et je vous souhaite à tous une bonne continuation dans vos démarches de simplification. À une prochaine fois peut-être.


mardi 12 octobre 2010

L'art d'établir des limites

Je m’inspire encore aujourd’hui de Leo Babauta et de ce qu’il écrit au sujet des limites. Établir des limites, c’est sans doute quelque chose que les parents qui lisent ce blogue connaissent assez bien à travers la relation qu’ils ont avec leurs enfants, mais bien souvent, nous oublions d’établir des limites pour nous-mêmes. J’avais déjà abordé un peu le sujet en juin dernier, avec mon billet qui traitait de comment découvrir ce qui est assez pour nous.

Nous vivons aujourd’hui dans un monde sans limites, où tout est possible et permis dans la mesure où ce que l’on fait ne met pas en danger la vie ou l’intégrité des autres ni de leur propriété. Et quand nous pouvons tout faire et tout avoir ou presque, nous nous retrouvons souvent avec trop d’activités et trop de choses sur les bras. Pourquoi? Parce que même dans un monde sans limites, notre temps et notre espace, eux, continuent d’être limités. En effet, comment apprécier notre liberté lorsque nos choix nous amènent tout droit à l’encombrement et au stress de ne pas avoir assez de temps pour tout faire?

Lorsque nous faisons les courses sans établir de budget auparavant, nous achetons tout ce dont nous avons envie et risquons de nous retrouver avec plein de choses que ne serviront qu’une ou deux fois. Et lorsque nous voulons tout faire sans nous limiter, nous nous épuisons et, finalement, nous n’aboutissons pas à grand-chose d’important. Établir des limites dans notre vie offre de nombreux avantages. En voici quelques-uns:

  • Notre vie devient plus gérable et moins stressante
  • Nous évitons de nous éparpiller puisque nous nous concentrons sur un plus petit nombre de choses
  • Au lieu d’essayer de tout faire et finir par manquer de temps, nous faisons uniquement ce qui compte le plus
  • En investissant nous ressources dans seulement deux ou trois choses importantes, nous devenons plus efficaces et atteignons plus aisément nos objectifs
  • Lorsque nous acceptons de faire tout ce les autres nous demandent, nous leur transmettons le message que leurs priorités sont plus importantes que les nôtres. En établissant des limites fermes par rapport à ce que nous faisons, nous communiquons aux autres que notre temps et nos priorités sont importants pour nous, et ainsi, eux les respecteront également.
Il y a plusieurs domaines dans notre vie où il peut être utile d’établir des limites, mais ce n’est généralement pas très efficace d’essayer de tout changer en même temps. Où jugez-vous qu’il serait le plus important pour vous d’établir des limites? La gestion de vos courriels? Vos dépenses? Le temps que vous passez au téléphone ou sur Internet? Le nombre de projets que vous tentez de réaliser en même temps? Autre chose? Vous pourriez déterminer ensuite une limite raisonnable (par exemple, vérifier vos courriels deux fois par jour plutôt que 15) et en faire le test pendant une semaine pour voir si elle vous convient ou si elle requiert des ajustements. Lorsque vous aurez établi vos limites à un niveau auquel vous vous sentez à l’aise et qui répond à vos besoins, vous parviendrez en peu de temps à une faire une bonne habitude. Alors, qu’est-ce que vous en dites?

vendredi 8 octobre 2010

À quoi jouez-vous?

Non, il n’est pas question ici de nos jeux de société préférés ni des jeux psychologiques que nous employons parfois pour obtenir des autres ce que nous voulons, ce qui est bien loin de la simplicité. Je parle plutôt de ce qui contribue à nous garder jeunes et joyeusement engagés dans la vie, que ce soit nos enfants ou petits-enfants, nos passions ou autre chose. Plus d’un philosophe a énoncé que le rire et le jeu sont le reflet de l’âme humaine. Ces activités font-elles partie de votre vie? Laissez-vous parfois de côté votre rôle d’adulte sérieux et responsable pour retrouver un peu de votre enfance?

Étrangement, lorsque nous parlons de jeu chez les adultes, nous sommes souvent portés à y ajouter le mot "hasard" et à l’associer à des gains ou à des pertes d’argent, ce qui n’a rien à voir avec le sens d’origine du mot. Selon le Petit Robert, le jeu est "une activité physique ou mentale purement gratuite, qui n’a dans la conscience de celui qui s’y livre d’autre but que le plaisir qu’elle procure". Pourquoi seuls les enfants auraient droit à ces petits plaisirs gratuits?

Évidemment, le jeu, chez les adultes comme chez les enfants, sert à combler différents besoins. Il peut divertir, favoriser la détente ainsi que les interactions avec les autres, permettre de relever des défis et d’acquérir de nouvelles aptitudes et connaissances, etc. Il prend plusieurs formes aussi: les sports, les jeux de table, les jeux de rôle, les arts créatifs, etc., ou encore des formes plus concrètes et pratiques, telles que le jardinage, le bricolage ou la cuisine. Bref, c’est quelque chose qui nous captive et que nous faisons volontairement parce que ça nous fait du bien.

Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler du concept de flow ou de fluidité, développé aux États-Unis dans les années 70 par le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi. La fluidité, c’est l'état mental dans lequel nous nous retrouvons lorsque nous sommes complètement absorbés par ce que nous faisons, dans un état de concentration tel que le temps et la vie autour de nous semblent s’être arrêtés. N’est-ce pas ce qui arrive souvent avec les enfants lorsqu’ils jouent à un jeu qu’ils adorent? Dans notre société moderne où c'est de plus en plus facile de réaliser nos plus grands rêves et de faire ce qui nous plaît, ne serait-ce pas merveilleux si tous les adultes qui ont besoin de gagner leur vie y parvenaient en faisant un métier qui les met souvent dans un tel état? Ne serait-ce pas génial si nous avions tous l’impression d’être payés pour jouer?

Bien entendu, il y a des métiers qui, à prime abord, ne sont pas particulièrement agréables et quelqu’un doit les faire quand même. Mais je crois que l’attitude y joue pour beaucoup aussi. Pensons par exemple à la comédie dramatique La vie est belle, de Roberto Benigni, où Guido et son jeune fils Giosuè, deux Juifs ordinaires, se retrouvent emprisonnés dans un camp de concentration allemand et séparés de la mère de l'enfant, Dora, durant la Seconde Guerre mondiale. Bien qu’il n’y ait pas grand-chose d’agréable dans le "métier" de prisonnier, Guido parvient à garder le moral et à tout dédramatiser en présentant la situation à son fils comme étant un jeu dont le but serait de gagner un char d’assaut. Ne pourrions-nous pas en faire autant dans notre quotidien au travail, souvent bien moins dramatique?

Bref, nous vivons tous à un moment ou à un autre des situations très graves où le rire et la bonne humeur ne sont peut-être pas appropriés, mais si nous prenions quand même la vie comme un jeu aussi souvent que possible?


mardi 5 octobre 2010

La part de l'invisible dans nos vies

Mon billet d’aujourd’hui s’inspire des propos de Joshua Becker, un type ordinaire qui vit simplement avec sa famille dans le Nord-Est des États-Unis, et d’Antoine de Saint-Exupéry.

Dans son célèbre conte Le Petit Prince, Saint-Exupéry partage le secret du renard qui voulait se faire apprivoiser: "Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux."

Je crois en effet que les choses les plus importantes dans la vie ne se voient pas: l’amour, l’amitié, l’espoir, l’intégrité, la confiance, la compassion, etc. C’est ce qui apporte à notre vie de la substance, un sentiment d’épanouissement et une joie durable. Également, il y a des choses comme la musique, certains parfums, le silence ou les souvenirs qui peuvent enrichir notre vie au quotidien. Mais beaucoup d’entre nous investissons plutôt nos ressources dans l’acquisition de ce qui se voit, comme des belles maisons, des grosses voitures et des vêtements de luxe. Ceux qui en rêvent se donnent parfois beaucoup de mal pour les obtenir et consacrent ensuite beaucoup de temps, d’efforts et d’argent pour les maintenir en bon état. Mais en bout de ligne, toutes ces choses ne livrent pas leurs promesses d’abondance et de plénitude. Plutôt:
  • leur charme s’évapore avec le temps,
  • leur valeur décroît en général,
  • leurs couleurs pâlissent et
  • la satisfaction qu’elles procurent diminue chaque jour.
Si nous voulons que l’invisible le remporte sur le visible dans nos vies, nous devons:

1. Décider de rechercher l’invisible. Souvent, les changements dans la vie sont précédés d’une simple décision. Il suffit donc de décider dès maintenant d’accorder plus de valeur à l’invisible et d’agir en ce sens.

2. Accorder à l’invisible une place dans notre coeur et dans notre esprit. Nos actions sont presque toujours déterminées par nos désirs et par nos pensées. Pourquoi ne pas prendre quelques instants chaque matin pour réfléchir à ces choses invisibles qui nous importent afin de les intégrer dans notre horaire de la journée?

3. Acquérir une perception plus juste de l’invisible. Malheureusement, le vieux cliché "loin des yeux, loin du coeur" dit vrai bien souvent, mais pourquoi ne pas renverser la situation? Qu’est-ce qui vient à l’esprit en pensant à la joie, à l’espoir, aux relations, à ce qui fait du sens? En affichant la photo ou la citation correspondante dans un endroit bien visible, nous pouvons ainsi nous rappeler au quotidien ce qui est le plus important.

4. Nous soustraire à l’influence de la culture de consommation. Le monde occidental est construit en grande partie autour du désir de l’humain de toujours vouloir plus que ce qu’il a déjà. Cette façon de procéder assure la croissance de l’économie, remplit les coffres de l'État et endort les masses, donc elle est fortement encouragée. Mais nous pouvons nous distancer de cette philosophie et apprendre à reconnaître les fausses promesses qui en découlent.

5. Le rechercher à tout prix. Si les choses les plus importantes dans la vie sont invisibles, il faut les rechercher avant toute autre chose, et ce, même si notre entourage ne le fait pas.

Car ne l’oublions jamais, les plus belles choses ne s’achètent pas… et ne se voient pas.


vendredi 1 octobre 2010

Le désencombrement et les objets de valeur sentimentale

Quand nous décidons de simplifier notre vie, beaucoup d’entre nous en venons, à un moment donné, à désencombrer les pièces de notre demeure, une à la fois, pour n’en garder que l’essentiel: soit des choses que nous trouvons belles et qui égaient la pièce, soit des choses que nous avons utilisées au cours de la dernière année. Mais l’un des plus grands défis du désencombrement et qui nous démotive parfois, c’est de nous défaire de choses pas nécessairement jolies ni utiles mais auxquelles nous accordons une valeur sentimentale. Pensons par exemple aux objets de nos enfants lorsqu’ils étaient tout petits, à des choses dont nous avons héritées ou que nous avons eues en cadeau, à des collections ou encore à certains de nos propres achats auxquels nous nous sommes attachés au fil du temps même s’ils ne servent plus.

Évidemment, ce n’est pas nécessaire de se départir matériellement de tout son passé, mais le but ultime, c’est quand même de libérer son espace de vie et de se retrouver avec moins d’objets autour de soi. Par exemple, si nous avons conservé trois paires de souliers et plusieurs petites couvertures de notre bébé, il serait possible de ne garder qu’un seul de chaque article et de donner les autres. Et ces choses auxquelles nous nous attachons, aurions-nous envie de les donner à nos enfants plus tard ou bien de les exposer dans notre salon? Si ce n’est pas le cas, mais que nous voulons quand même les garder en souvenir, pourquoi ne pas plutôt les conserver en photo au lieu de les laisser s’empoussiérer au fond d’une pièce de la maison? Il peut être utile d’ailleurs de faire ce type de ménage avec l’aide d’un ou d’une amie, puisque cette personne a un plus grand détachement par rapport à nos objets et peut ainsi nous aider à nous départir d’un plus grand nombre de choses.

Et vous, avez-vous déjà fait vos adieux à des objets qui ne servaient qu’à vous rappeler votre passé? Et si oui, comment êtes-vous parvenu à vous en défaire?

mardi 28 septembre 2010

La technologie est à notre service, pas l’inverse

Je disais la dernière fois que nous étions de plus en plus esclaves de la technologie, et particulièrement des télécommunications. D’accord, c’est peut-être un peu malhonnête de parler d’esclavage quand, pour la majorité d’entre nous, le téléphone portable et la messagerie électronique sont pratiquement devenus essentiels dans notre quotidien. Et même, pour beaucoup de gens, la possibilité d’être en contact permanent avec le monde entier par le biais des télécommunications est perçue comme une source de liberté et non d’esclavage. Mais à mon avis, le problème n’est pas non plus leur utilisation: c’est l’attitude que nous développons à leur égard et les comportements qui en découlent.

Évidemment, même en dehors des heures de travail, ça peut être très pratique d'avoir un portable, notamment pour consulter notre conjoint lorsque nous sommes dans le doute au supermarché, pour contacter les secours en cas d'urgence sur la route ou pour retrouver des amis dans une foule. Mais en quoi cet appareil nous facilite-t-il les choses lorsque nous hésitons à l'éteindre même lors d'une soirée entre amoureux, au cinéma ou pendant la nuit, par crainte de manquer un seul appel? Ou quand nous en venons à risquer notre propre vie et celle des autres en appelant quelqu'un ou en lisant nos messages au volant? Et sommes nous vraiment plus avancés lorsque ce contact permanent avec le monde entier signifie que notre employeur ou nos clients peuvent empiéter sur notre vie privée et nous demander de faire un truc "urgent" 24 heures sur 24, sept jours sur sept, y compris durant les vacances? Je ne le crois pas.

Revenons à la liste d’habitudes pernicieuses énumérées dans le dernier billet et que nous risquons d'acquérir avec le temps par rapport aux télécommunications en général. S’il y en a une dont vous voulez vous défaire, voici comment procéder:

1. Évaluez comment cette habitude interrompt le cours de votre vie. Comme on le sait, les distractions détournent notre attention de ce que nous faisons dans le moment présent et nous rendent ainsi moins efficaces. Qu’est-ce que vous vous arrêtez de faire pour répondre au téléphone?

2. Notez l’émotion que vous ressentez à ce moment-là: Anxieux? Obligé? Frustré? Dépassé? N’oubliez pas que vous avez toujours le choix. En faisant le choix d’accueillir la technologie dans nos vies, nous pouvons aussi décider quelle place nous voulons qu’elle y prenne, de façon à ressentir des émotions plus positives.

3. Commencez à modifier vos réactions et vos choix par rapport à la technologie. Laissez sonner le téléphone et ne vous levez plus de table pour courir y répondre dans l’autre pièce: laissez le répondeur ou la boîte vocale faire son travail. Changez votre numéro de portable et choisissez bien les personnes à qui vous le donnez. Et mieux encore: éteignez-le aussi souvent que possible. Ne prenez pas vos courriers électroniques plus de deux fois par jour et n’y répondez qu’à ce moment-là. Débarrassez-vous du service d’appel en attente.

Bref, prenez le contrôle de vos télécommunications. Après tout, rien ne nous oblige à être disponible pour tout le monde en tout temps. Évidemment, pour certains, choisir d’ignorer les appels et les messages entrants durant certains moments de la journée peut sembler plus facile à dire qu’à faire, mais comme pour tout changement d’habitude, il s’agit d’y aller petit à petit, une étape à la fois. Car la technologie a sa place dans nos vies, mais elle ne doit pas perturber l’équilibre, la paix et la liberté que nous souhaitons tous y trouver également. Qu’est-ce que vous en dites?

jeudi 23 septembre 2010

Sommes-nous esclaves de la technologie?

À la fin de mai dernier, je vous présentais un texte en deux parties de M. Corey Allan qui parlait entre autres de la façon dont les nouvelles technologies contribuaient à nous donner l’impression que le rythme de vie s’est accéléré. Je reviens un peu sur le sujet aujourd’hui.

Au fil des siècles, l’humain a inventé toutes sortes d’outils et de techniques pour rendre sa vie plus facile et pour réaliser des choses qui, autrement, auraient été impossibles, ce qui a souvent eu des répercussions sur la société dans son ensemble. Pensons notamment aux grands changements sociaux et économiques introduits par l’arrivée de l’imprimerie, de l’ampoule électrique et du moteur à explosion. Aux cours des deux dernières décennies, on pourrait dire que ce sont les apports dans le domaine des télécommunications et des médias électroniques qui ont principalement influencé nos façons de vivre et de travailler. Mais dans notre souci de favoriser de meilleures communications, plus rapides et plus efficaces, sommes nous allés trop loin?

Les moins jeunes d’entre nous se souviendront peut-être de l’époque pas si lointaine d’avant les répondeurs téléphoniques et de tous les outils de télécommunication qui ont suivi. Il n’y a pas tellement longtemps, la plupart des familles dans les pays industrialisés n’avaient qu’un seul téléphone, fixe, à la maison. Quand les gens nous appelaient et que nous n’étions pas là, ils essayaient de nous rappeler plus tard, tout simplement; et si nous étions déjà en communication avec quelqu’un d’autre, ils nous rejoignaient une fois la ligne libérée. Dans ces temps-là, c’était aux autres que revenait la responsabilité de nous faire parvenir des nouvelles ou des messages qui étaient importants pour eux. Mais avec l’arrivée des répondeurs téléphoniques et des boîtes vocales, quand nous n’étions pas là, les gens nous laissaient un message en prenant pour acquis que celui-ci était tout aussi important pour nous que pour eux, et que nous allions donc les rappeler dans les plus brefs délais. C’est encore le cas de nos jours, mais qu’arrive-t-il lorsque nous ne retournons pas nos appels rapidement? Les gens se fâchent contre nous puisque ce n’est plus leur responsabilité de nous transmettre leurs messages, mais bien la nôtre de les récupérer, et ce dès que possible. Et avec le démocratisation du portable et du courrier électronique, ils s’attendent désormais à une réponse immédiate ou presque, comme si nous étions connectés 24 jours par jour, à attendre leur message exprès.


Ces technologies qui devaient nous faciliter la vie, on dirait nous sommes en train d’en perdre le contrôle et même d’en devenir des esclaves. Car non seulement elles changent notre monde à un rythme jamais vu, mais en plus, nous avons du mal à suivre.

Si vous vous demandez où vous en êtes dans votre relation avec la technologie, répondez à ces quelques questions:
  • Prenez-vous vos courriers électroniques avant de faire toute autre chose le matin?
  • Vérifiez-vous votre boîte de réception à maintes reprises tout au long de la journée?
  • Vérifiez-vous votre répondeur téléphonique ou votre boîte vocale (à la maison et au travail) plusieurs fois par jour?
  • Lorsque le téléphone sonne, accourez-vous pour répondre? Vous sentez-vous coupable si vous ne le faites pas?
  • Lorsque vous êtes à la maison, en plein milieu d’une conversation ou d’une autre activité et que le téléphone sonne, vous arrêtez-vous pour écouter le message au lieu de laisser le répondeur ou la boîte vocale faire son travail?
  • Vous sentez-vous obligé de retourner vos appels et de répondre à vos messages électroniques dès que vous les recevez?
  • Répondez-vous aux messages et appels sur votre portable pendant que vous prenez un repas avec quelqu’un ou que vous êtes au volant de votre voiture?
  • Utilisez vous le service d’appels en entente pour interrompre une conversation et vérifier qui essaie de vous joindre?
  • Vous sentez-vous complètement débordé par le nombre d’appels et de messages électroniques auxquels vous croyez devoir répondre?
La plupart des gens auront répondu "oui" à au moins une ou deux de ces questions, ce qui indique quand même un minimum d’esclavage par rapport à la technologie. Je parlerai la prochaine fois de quelques trucs pour se sortir de ce piège très fréquent, mais d’ici là, si vous en avez envie, songez au comportement qui semble mobiliser le plus votre temps et votre énergie et à comment votre vie serait si vous arrêtiez de le faire. À bientôt.