lundi 30 août 2010

L'art de vivre simplement: en résumé

Encore une fois aujourd’hui, je me suis inspirée de Leo Babauta de Zen Habits pour écrire ce billet. On le sait, c'est très facile de se compliquer la vie lorsqu’on s’y met. Henry David Thoreau ne pouvait pas mieux dire (ou plutôt écrire): "Nous gaspillons des moments précieux de notre vie à nous attarder sur des détails. Simplifiez, simplifiez, simplifiez!"

Mais une autre excellente perle de sagesse dont je viens de prendre connaissance vient du moine bouddhiste vietnamien Thich Nhat Hanh, qui suggère simplement ceci: "Souriez, respirez et avancez doucement." Je crois que si nous parvenons à nous laisser guider par ces cinq mots dans notre vie, nous devrions nous en tirer pas si mal. Voici quelques suggestions (et non des prescriptions) pour appliquer cette philosophie dans la pratique:
  • moins de télé, plus de lecture
  • moins de temps passé au centre commercial, plus de temps passé dehors
  • moins de fouillis, plus d’espace
  • moins de précipitation, plus de lenteur
  • moins de consommation, plus de création
  • moins d’aliments vides, plus d’aliments sains
  • moins d’efforts inutiles, plus d’impact
  • moins de transport motorisé, plus de marche ou de vélo
  • moins de bruit, plus de silence et de solitude
  • moins d’attention sur le futur ou le passé, plus d'attention sur le présent
  • moins de travail, plus de jeux
  • moins d’inquiétudes, plus de sourires
Et surtout, respirez!

Et vous, qu'ajouteriez-vous à la liste?

vendredi 27 août 2010

Les repas en famille

C’est la fin des vacances et la rentrée de l’automne qui arrive à grand pas. Certains d’entre nous allons donc très bientôt nous retrouver à nouveau avec des horaires surchargés et peu de temps pour apprécier le moment présent et les contacts privilégiés avec nos proches. Avec le travail des deux parents, les courses, les déplacements après l’école, les cours de judo ou de danse des enfants, puis les devoirs, les repas du lendemain et le ménage à faire, il ne reste bien sûr plus beaucoup de temps à consacrer au repas du soir. De nos jours, les familles débordées ont donc souvent recours aux repas déjà préparés à réchauffer au micro-ondes, qu’elles prennent devant le petit écran à heures différentes ou encore sur le pouce, entre deux activités. Et tristement, le rituel des repas en famille, que ceux et celles de plus de 40 ou 50 ans ont sans doute déjà connu, s’est perdu au fil du temps.


Pourtant, manger ensemble en famille est bénéfique pour plusieurs raisons: il permet d’échanger, de s’informer des dernières nouvelles de tout le monde, de resserrer les liens et d’avoir du plaisir ensemble. D’ailleurs, il paraît que c’est notamment autour de la table que les jeunes enfants apprennent à écouter, à s’exprimer et à développer un lien d’appartenance, et que si cette habitude leur a été inculquée dès le plus jeune âge, une fois adolescents, ils accepteront sans rechigner de participer aux repas familiaux. Outre une meilleure communication, les repas en famille favoriseraient aussi une alimentation plus saine que ceux pris seuls, sur le bout du comptoir. Et à long terme, ceci préserverait les enfants d’une prise de poids excessive, vu la plus grande qualité et la variété des aliments consommés.

Mais comment prendre ses repas en famille quand tout le monde a des horaires différents et que c’est si facile et rapide de se réchauffer quelque chose à avaler tout rond devant la télé? Durant le week-end, par exemple, on peut décider ensemble d’un soir de semaine qui convient le mieux à tous les horaires et que, chaque semaine, on dédiera au repas en famille. Et s’il n’y a rien qui convient à tout le monde, un autre option peut être le brunch familial le samedi ou le dimanche.

Voici quelques suggestions pour créer un tel rituel:
  • planifiez le repas à l’avance et faites une liste de tâches attitrées pour que tous y participent (faire les courses, mettre la table, cuisiner, nettoyer, etc.)
  • éteignez la télé afin de créer un climat propice aux échanges et au partage
  • si vous avez perdu l’habitude de vous parler durant les repas, programmez un peu la conversation: par exemple, vous pourriez parler à tour de rôle de votre semaine, d’une nouvelle qui vous a marquée (et qui peut être choisie à l’avance), d’une anecdote drôle que vous avez entendue, etc.
  • favorisez une ambiance détendue et évitez d’employer ces moments privilégiés passés ensemble pour régler des comptes, donner des conseils moralisateurs ou commenter sur ce que mangent ou non vos enfants durant le repas
  • ne tolérez aucune absence, y compris celle d’un enfant captivé par une autre activité et qui affirme ne pas avoir faim
  • adaptez les horaires: si vous rentrez plus tard, prévoyez des collations pour les enfants afin qu’ils puissent se sustenter jusqu’au moment du repas
  • acceptez à l’occasion que des amis de vos enfants se joignent à vous, puisque vous pourrez alors en profiter pour apprendre à les connaître, mais assurez-vous d’établir des limites afin qu’ils ne perturbent pas trop vos relations familiales
Évidemment, lorsque nous en seront aux derniers moments de notre vie, ce ne sont pas les repas que nous avons mangés seuls devant la télé dont nous allons nous souvenir. Nous nous souviendrons plutôt de ces moments de convivialité qui, sans être des souvenirs spécifiques, auront fait en sorte que nous étions satisfaits de notre vie. Et vous, prenez-vous vos repas en famille? Et si oui, que faites-vous de particulier pour rendre ces moments possibles?

mardi 24 août 2010

Retour au poste et conciliation travail-famille

Je suis désolée pour mon silence imprévu. À mes douleurs étranges s’est ajouté le deuil d’une relation importante dans laquelle j’avais investi beaucoup et fondé pas mal d’espoir. En fait, je me demande même si le deux ne seraient pas reliés. Peu importe, grâce à quelques séances d’ostéopathie, j’ai recommencé à "faire mes nuits". En poursuivant les traitements, je me croise les doigts pour que la forme revienne à 100% d’ici peu.

Alors voilà, la vie continue et je reprends donc les rênes de ce blogue sur la simplicité. C’est dans des moments comme ceux-là, justement, que j’apprécie pouvoir travailler que trois jours par semaine pour subvenir à tous mes besoins de base. Quand l’énergie et la motivation ne sont plus au rendez-vous, vaut mieux avoir plus de temps pour soi afin de se soigner et se "remettre sur le piton", comme on dit au Québec. Outre les revenus moins élevés (ce qui, je le reconnais, peut être un inconvénient majeur pour certains), le seul désavantage que je vois au travail à temps partiel, dans mon cas du moins, c’est que ça limite mes possibilités d’avancement. Mais de toute façon, je n’ai jamais eu l’intention non plus de me rendre à la retraite auprès de mon employeur actuel.

Il semblerait d’ailleurs, avec le boum des naissances que l’on connaît depuis quelques années, que le travail à temps partiel ait de plus en plus la cote, notamment auprès des jeunes mères de famille, qui souhaitent consacrer plus de temps à leurs enfants. Mais le problème, c’est que la plupart d’entre elles ne voient pas encore leur souhait de travailler moins se réaliser car les entreprises n’évoluent pas aussi rapidement que leurs employées. C’est dommage puisque les recherches démontrent que les mères qui voient leur désir de travailler à temps partiel satisfait par leur employeur sont plus heureuses et plus motivées aux travail que celles qui se voient obligées de continuer à travailler à temps plein.

Mais heureusement pour elles, les jeunes mères ont une autre option, loin de plaire aux employeurs: quitter leur emploi et travailler à leur propre compte. Et c’est en effet ce que l’on voit de plus en plus chez la Génération Y: une croissance de l’entrepreneuriat, notamment chez les femmes. Certaines d’entre elles se sont d’ailleurs donné le surnom de "mamentrepreneures". Créatives, dynamiques et habituées des nouvelles technologies, ces jeunes mères savent être productives et entretenir des relations satisfaisantes avec leurs clients, collègues et collaborateurs même si elles travaillent à partir du confort de leur foyer. Elles créent des entreprises en lien avec leurs passions et leurs ambitions tout en s’accordant plus de temps de qualité en famille. Est-ce qu'il n’y aurait pas là quelques leçons à tirer pour les plus vieux et courbaturés d’entre nous?

jeudi 5 août 2010

Quand la santé va, tout va

J’ai été assez chanceuse durant les 40 premières années de ma vie sur le plan de la santé, mais depuis quelques semaines, j’ai des douleurs d’origine inconnue (même pour les médecins) qui affectent grandement mon sommeil, et je commence à en ressentir les effets dans mon quotidien puisque les aides habituelles ne fonctionnent pas. En ce qui concerne ce blogue, je ne pourrai donc pas garder le rythme de deux billets par semaine pour le moment et, jusqu’à nouvel ordre, je ne publierai que les lundis. En espérant que le marchand de sable me rende visite d’ici lundi prochain, je vous souhaite un bon week-end!

lundi 2 août 2010

Simplicité extrême

Me voici de retour d’un voyage plutôt ardu en Amérique du Sud, ce qui, je l’avoue, me permet d’apprécier dans mon pays plein de trucs que je prenais pour acquis, notamment l’électricité, le chauffage et l’eau courante, de même qu’une plus grande sécurité et une certaine tranquillité d’esprit. Depuis les 5 dernières années, je profite de mon congé annuel pour découvrir de nouveaux paysages et de nouvelles cultures dans les pays au sud des États-Unis, armée de mon diplôme en études hispaniques et d’une connaissance assez avancée de la langue de Cervantes. J’ai ainsi eu la chance jusqu’à présent de découvrir le quotidien et de côtoyer des gens vivant au Mexique, en Argentine et en Uruguay, puis, cette année, au Pérou et en Bolivie.

C’est l’hiver en ce moment en Amérique du Sud et, bien qu’il fasse en général un confortable 18-20°C durant le jour, les températures descendent souvent sous le point de congélation durant la nuit, surtout en montagne, où je me trouvais. Rien pour appeler sa mère lorsqu’on vit, comme moi, dans un pays qui connaît près de 6 mois de neige et de froid glacial par année, mais ça fait toute la différence lorsqu’on est obligée de dormir la nuit dans une chambre mal isolée et sans chauffage, bien emmitouflée sous de grosses couvertures avec manteau, chapeau et gants pour se garder au chaud. Et ce fut souvent le cas pour moi, même dans certains hôtels. D’ailleurs, chaque année, on rapporte dans les journaux péruviens les cas de plusieurs personnes qui périssent de froid durant l’hiver, faute de ressources adéquates, ce que le gouvernement ne considère toutefois pas comme un problème urgent à régler.


J’ai également eu le "privilège" au Pérou de connaître pendant quelques jours la réalité quotidienne de nombreuses gens qui habitent à la campagne, sans eau ni électricité ni infrastructures hygiéniques de base, ayant été invitée par une connaissance rencontrée sur Internet à en faire l’expérience. Au deuxième matin, après m’être lavée dehors à 10 ou 15°C dans un bac en caoutchouc rempli d’eau bouillie au préalable sur un petit poêle à bois, j’ai procédé au lavage manuel de mes vêtements, ce qui a dû me prendre un bon 2-3 heures alors que j’avais à peine 15 morceaux, sous-vêtements inclus. L’enfant de la voisine souffrait de quelque chose qui ressemblait à une pneumonie, mais ce qu’il y avait de plus proche d’un médecin pour s’en occuper, c’était mon hôtesse, vétérinaire agricole de profession et qui se fait appeler "docteur" par les paysans et bergers de la région.


Ce qui a donc été assez frappant, tant dans cette partie du voyage qu’ailleurs, c’est le fait que beaucoup de gens de ces pays vivent constamment en mode survie (ce que j’appelle la simplicité extrême), en ville comme à la campagne. Mais ce que je trouve désolant surtout, c’est que plus souvent qu’autrement, ces gens semblent impuissants devant leur situation et se tirent même parfois dans le pied quant à leurs façons de faire au quotidien, faute de connaissances et d’habiletés pour améliorer leurs conditions de vie.


De retour, donc, dans mon pays, une terre d’opportunités et de richesses pour quiconque veut bien y mettre le temps et les efforts au lieu d’attendre que l’État et les financiers règlent tous les problèmes. Car en effet, voyager nous permet de découvrir que les pauvres d’ici ont de bien meilleures chances de s’en sortir que dans d’autres pays, notamment grâce à la panoplie de ressources disponibles gratuitement ou à prix modique, à une plus grande sécurité et à plus de démocratie et de justice. Et même si nos systèmes politiques, économiques et sociaux dans le Nord sont loin d’être parfaits, ils demeurent néanmoins fonctionnels et minimalement fiables.

Pour terminer, j’aimerais remercier toutes les personnes qui m’ont laissé des commentaires, soit sur le blogue ou en privé, durant mes vacances. J’apprécie beaucoup de savoir que mes mots touchent les autres et parviennent à capter l’attention dans cette toile formidable qu’est la blogosphère, où tout le monde cherche à faire sa place au soleil. Sur ce, rendez-vous à nouveau vers la fin de la semaine!