lundi 17 mai 2010

De la peur à l'abondance

J’ai mentionné dans le dernier billet cette tendance que nous avions à toujours vouloir davantage et même à acheter parfois sous le coup de l’impulsion, sans réfléchir, un peu comme des alcooliques ou des drogués en manque. Mais pourquoi en est-il ainsi? Lorsque nous achetons quelque chose, quel besoin cherchons-nous à satisfaire au juste?

Évidemment, il y a des centaines de réponses toutes aussi bonnes les unes que les autres à cette dernière question, mais là où je veux en venir, c’est que ce que nous achetons ne répond pas toujours aux besoins auxquels nous voulons répondre. Pourquoi ai-je acheté ces nouvelles chaussures hier? Parce que j’en avais besoin ou parce qu’elles étaient en solde et qu’elles me vont bien? Pourquoi ai-je acheté pour plus de 50$ de cosmétiques la semaine dernière? Fallait-il que je renouvelle ma trousse ou bien, en achetant pour ce montant, on m’offrait un cadeau gratuit? Puis ces trucs en surplus d'inventaire que je me suis procurés parce que c’était, paraît-il, ma "dernière chance" de les acquérir à rabais, étaient-ils essentiels?

Disséquons un peu ce qui se passe dans notre tête dans des situations comme celles que je viens de décrire. Quand j’achète quelque chose parce que c’est en solde, parce que c’est offert avec un cadeau gratuit ou parce que ce ne sera plus disponible sous peu, à quel besoin est-ce que je réponds réellement? C’est en fait une émotion, très présente chez l’être humain: la peur du manque, que ce soit la peur de manquer une opportunité (par exemple, de faire de l’argent ou d’en économiser) ou la peur de ne pas avoir assez de quelque chose, comme si une crise majeure allait nous éclater à la figure du jour au lendemain. Et il s’agit là d’une arme que les publicitaires maîtrisent très bien et savent utiliser à leur avantage pour nous faire acheter plus que nécessaire, voire même nous faire acheter ce dont nous n’avons pas besoin!


Pourtant, il n’est pas nécessaire que nous nous laissions manipuler ainsi. D’abord, rappelons-nous que la peur du manque est l’antipode de l’abondance. Tant et aussi longtemps que ce que nous avons déjà ne nous suffira pas et que nous vivrons dans la peur et l’insatisfaction, nous allons continuer de tomber dans le piège des publicitaires. Et le premier pas à faire pour enclencher le cycle de l’abondance, c’est… la gratitude. Je l'avoue, j’ai moi-même encore un bout de chemin à faire en ce sens, et écrire ce blogue m’oblige à y regarder de plus près. J’y reviendrai dans le prochain billet. D’ici là, je vous laisse méditer sur la citation ci-dessous.


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