jeudi 10 juin 2010

Sus au "rêve américain"!

L’idée derrière l’image ci-dessous ne vient pas de moi, on la retrouve un peu partout sous différents formats, même sur des tasses à café, mais j’avais envie de vous la partager à ma façon.

Combien de pauvres, ici comme ailleurs, aspirent encore aujourd’hui à vivre le "rêve américain", où chacun a l’opportunité de travailler pour pouvoir consommer pour créer de l’emploi pour pouvoir continuer de travailler? Mais n’y a-t-il que cela dans la vie? Sommes-nous tous condamnés à n’être qu’un petit grain de sable parmi d’autres dans l’engrenage de cette grosse machine qu’est le système économique mondial, basé sur la vision à court terme et la loi du rendement maximal? Bien sûr que non! Mais comme je l’ai déjà mentionné ici, nous devons remplacer ce modèle par autre chose de plus substantiel, plus vrai et plus pertinent pour nous, quelque chose qui nous nourrit, nous, plutôt que nourrir le système. Quelque chose qui fait de chacune de nos journées une nouvelle aventure plutôt qu’un pas de plus vers notre mort en tant que travailleur et consommateur. Nous devons nous créer d’autres types d’expériences positives que celles qui remplissent les poches des "grands" de ce monde, des expériences pour nous-mêmes et pour et avec les autres, qu’il s’agisse de notre entourage immédiat ou d’une plus grande collectivité.

Évidemment, les gouvernements, les médias et les économistes aiment bien nous rappeler sans cesse que nous avons le "devoir" de consommer pour faire rouler l’économie, surtout en période de "crise", et on met en place toutes sortes d’outils, notamment des réductions d’impôt et de taxes, pour nous aider à continuer de "faire notre part" en tant que "citoyen consommateur". Mais de plus en plus de voix s’élèvent pour nous rappeler que la croissance illimitée dans un monde aux ressources limitées n’est qu’une illusion. En effet, la logique du "toujours plus" (plus de profits, plus de biens matériels, plus d’endettement, plus de gaspillage, etc.) ne peut que nous mener à notre perte, tant sur le plan personnel que sur les plans collectif et environnemental.

Donc inutile de nous laisser culpabiliser par ce discours: suivons notre voie et laissons les bonzes de l’économie et de la finance parler en vain. Au lieu du "toujours plus", cultivons l’idée du "assez". Pas un "assez" restrictif qui nous punit et qui nous culpabilise, mais un "assez" qui répond à nos vrais besoins À NOUS plutôt qu’aux excès de notre système économique actuel. Soyons maîtres de notre destinée plutôt que serviteurs du système. N’ayons pas honte d’économiser au lieu de dépenser, de vivre au lieu de consommer, de nous amuser (en étant payé ou non, peu importe) au lieu de consacrer de nombreuses heures de notre vie à un travail qui ne nous plaît pas pour avoir les moyens de nous acheter des choses dont nous n’avons souvent pas besoin.

Je poursuivrai la prochaine fois sur cette idée du "assez", avec l’extrait d’un texte de Vicki Robin, co-auteure du best-seller Votre vie ou votre argent. D’ici là, bon week-end!

1 commentaire:

Jean-Philippe a dit…

Quel image expressive ! Il suffit, je crois, de la montrer aux gens pour peut-être les faire un peu réfléchir. Merci. :)

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